Escale sur l'île de La Réunion... Suivez le guide !

   
         Les plus beaux souvenirs sont ceux que l’on partage en famille ! Comment remercier mes Parents d’être venus me rejoindre afin de partager des moments intenses chargés d’émotion et de contemplation. Un grand merci pour cette escale enchantée !
         De plus ; le 25 octobre, soit le lendemain de mon arrivée sur l’île de La Réunion, je récupère ma Doudou à l'aéroport Rolland Garros de S1-Dni (comprenez Saint-Denis). Nous ne sous sommes pas vu depuis mon retour en métropole l'été 2012.  14 mois ; c'est long, très long. Autant dire que j'ai hâte de la revoir !

Une île incroyable, à découvrir, à vivre et à aimer !
Le Parc National de La Réunion, qui couvre 40% de la surface de l’île, a été inscrit sur le patrimoine mondial par l’UNESCO. C’est le 3ème site naturel français à bénéficier de ce label prestigieux. Il nous offre un spectacle unique et grandiose, autour du volcanique Piton de La Fournaise, la plaine des Sables, les trois cirques ; Cilaos, Mafate et Salazie accolés en as de trèfle autour du Roi de l’Océan Indien : le majestueux Piton des Neiges. Des paysages magiques, cernés par de hauts remparts au relief souvent inaccessible et encore très proches de la nature.
De cascades en cascades ; de rivières en ravines ; elles font parties des plus belles observées et admirées durant ce voyage.
Curieusement, ce qui saute aux yeux et qui surprend lorsque l’on arrive : c’est cette hyper urbanisation, modernisation, où se mêlent des constructions à outrance, zones commerciales, artisanales et industrielles gigantesques, quartiers surpeuplés, voitures par centaines de milliers et donc embouteillages monstres etc… le développement est considérable, exponentiel, et rien ne semble l’arrêter ; et c'est là que le bât blesse. A la vue de tout cela ; la surpopulation semble évidente, mais heureusement la Nature se plaît à toujours bien faire les choses, n’est-ce pas ?



Les rencontres :

Pour l'anecdote et pour entamer ce dossier « rencontres » sur les chapeaux de roues ; je me suis aperçu de la présence de Nicolas Hulot accompagné de sa femme sur le même vol que ma chère et tendre Doudou. Bon OK ; j'en profite donc pour aller discuter quelques minutes et prendre des nouvelles de notre ami commun, Jérémie Eloy, qui vient tout juste d'être Papa, m'apprennent-ils ! Je lui rappelle l’épisode où nous avions partagé une session mémorable de Kitesurf au sein d’un secret spot près de Dinard, avec également la présence d’Alex Caizergues (3 fois champion du monde de vitesse ndlr). Le couple est en transit sur l'île de La Réunion, leur destination "Kitesurf" étant le très renommé spot de Diégo Suarez situé au nord de Madagascar. Une île-continent paradisiaque au dire de ceux qui la pratiquent, qui fait parler d'elle actuellement au regard des élections présidentielles et de son côté éternellement et politiquement instable.

         - Je vais retrouver une bonne partie de la famille Clavery, originaire de La Palmyre, mon home spot. Maman et Papa sont venus rendre visite à leur fils, femme et enfant. Yankell est installé sur l'île depuis 6 ans déjà. Sportif de haut niveau (champion du monde de beach-tennis), il a également participé à une Diagonale des Fous, aujourd'hui baptisé le Grand Raid de La Réunion. Il termine (et c'est déjà un ti exploit en soit ! ) à la 40ème place. Son frère Eric est champion du monde de trail ou course à pieds tous terrains. Eric termine 2 fois à la quatrième place et une fois à la vingtième place. La Diagonale ; c'est un truc de fou !  140 kilomètres à travers l'île, en passant par le volcan de La Fournaise, la plaine des Cafres et le piton des Neiges bien entendu. Départ à Saint-Philippe sur la côte sud-est, arrivée à Saint-Denis, à l'opposé !!! Plus de 2 000 prétendants à l'aventure surhumaine, 60 % d'abandon. Elle est la course la plus difficile au monde paraît-il ! Lorsque l'on a pratiqué quelques sentiers hors-piste en mode touriste, on n’a aucune peine à le croire, sachant que ces gens "autres" ne sont pas là pour recenser le nombre de pailles en queue de l'île volant au-dessus de leur tête.
Bref ; et c'est ainsi qu'avec ma copine Astrid (ils se connaissent aussi tous très bien) ; nous nous retrouvons sur la plage de l'Hermitage à partager un pique-nique dominical des plus distrayant.

         - Franck ; un copain kitesurfer que j'ai rencontré pour la première fois en Martinique, sur le spot du Club Med situé à la pointe du Bout, commune de Saint-Anne. C'était en 2007. Je le retrouve une deuxième fois lors de mon passage en 2011, toujours en Martinique, à la terrasse d'un petit snack, situé non loin de la marina du Marin. Nous partagions la même table et l'un de nous sort : "On ne se connaît pas des fois ???". Suite à cette nouvelle rencontre : échange de mails. Et voilà que l'on se retrouve encore, mais cette fois à La Réunion.

         - Vincent est un collègue de travail, Nous avons fait 2 ou 3 saisons d'hiver au Kalico à Courchevel, et autant au Golfy à La Palmyre en période estivale. Il est arrivé sur l'île en septembre et s'installe pour 6 mois. Il verra par la suite ou le vent le mènera.

         - Indiana est une collègue d'Astrid. 2 ou 3 saisons ensembles à l'Escorchevel, au Praz, Courcehvel 1300. Je me souviens parfaitement d'elle et de ses nuits endiablées au Kalico. Indiana est installée à long terme, et nous devons la remercier grandement pour nous avoir prêté sa superbe voiture qui nous a rendu de bien grands services. Merci encore pour ta gentillesse et ta générosité Indi !

         - Les deux prochaines rencontres sont à 100 % le fruit du hasard. Jean-Lo et sa petite Amie de Courchevel (tous 2 en vacances pour 5 semaines sur l'île) ne savaient pas que j'étais à La Réunion, et vice et versa. D'où la magie surréaliste de la connexion établie dans un restaurant sur le front de mer de Saint-Paul. Jean-Lo est un super pote de Courchevel et je le connais depuis les premiers jours où j'ai traîné mes guêtres dans la station savoyarde, avant même d'y effectuer ma première saison. Nous allions souvent croiser les spatules ensemble. Elles étaient bonnes les années "Snow Coco" ; le snowboard shop où il bossait.

         - Quant à Thierry, de la concession JetSun Ouest en Charente-Maritime, il arrivait juste de la rivière du Bras Rouge dans le cirque de Cilaos, en mode running visiblement. J'étais avec mes Parents et je voulais savoir comment était la marche, combien de temps, difficulté, et si le jeu en valait la chandelle. Et dans ma tête je me dis : "Je le connais, c'est sûr ! ". On discute quelques minutes et, par acquis de conscience, je finis par lui poser la question : "Je suis certain de vous connaître... euh… vous ne vendriez pas des Jet-skis à Royan des fois ???". Et de me répondre ; "Ben si, pourquoi ? ". Qu'est-ce que je peux kiffer c'est moment là !!! Surtout qu'il n'est à La Réunion que pour une seule semaine ! Combien y avaient-ils de chance pour que nous nous rencontrions à cet endroit et à ce moment précis ?

         - Michel Rullier de La Tremblade est un copain d'enfance de mon Boss du Golfy et du Kalico. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en mai 2003, en vacances sur un voilier de location aux îles Cyclades, en Grèce. Installé avec Femme et enfants depuis plusieurs années, il est un passionné de parapente de haut vol si j'ose dire. Niveau coupe du monde même ! Dommage que nous n'ayons pas eu le temps d'organiser un ti vol en biplace. Allez Michel, à une prochaine fois... dans les airs j'espère !

         - Je retrouve mon Ami Bernard du voilier Atéa, avec qui j'ai passé la plupart du temps aux Cocos Keeling Islands. Lui aussi a jeté l'ancre sur ce petit territoire pour un laps de temps indéfini. Avec sa femme Chantal : ils n'ont pas eu la vie facile non plus sur la traversée Cocos Keeling Islands-La Réunion. Ils ont grillé 3 pilotes automatiques !!!
En parlant de Bernard, impossible de ne pas évoquer de nouvelles retrouvailles avec Bonaire, la famille anglaise sur le même voyage que Free Spirit. Nouvelle-Zélande, Cocos Keeling Islands, Rodrigue, Maurice, La Réunion, et j'espère l'Afrique du Sud, pour de nouveau croiser les ailerons sous l'eau, et les Kites en l'air !

         - Et il y a aussi Serge et Corinne de la Crêperie "Saint-Malo" sur le port de Saint-Pierre. Des copains de bateau (Antoine et Céline, du voilier Shana, rencontré en Nouvelle-Zélande) m'ont envoyé un mail le jour où je suis arrivé sur le département en me stipulant : "Passe faire un petit coucou à Corinne et Serge, la crêperie "Saint-Malo" de notre part ! ". S'en suivra la naissance d'une nouvelle amitié. Leurs crêpes sont excellentes, et parfaitement dignes d'une crêperie bretonne, soit dit en passant !

         - Je garde le meilleur pour la fin, car cette rencontre là n'a pas de prix !
Je retrouve la famille Crozon qui s'est agrandie depuis notre dernière rencontre.
J’ai rencontré Djul à l’âge de 18 ou 19 ans à La Palmyre. Surfer, voileux, fétard. On faisait tous parti de la Palmyr Wind Family. Et Ddèl et arrivée, faisant fondre le cœur tout mou de Djul. Il a peu à peu évolué, en bien pour sûr ! Matis et arrivé, un mariage a scellé leur amour. Et enfin ils sont partis 6 ans en famille pour Mayotte, où Noa est venu agrandir la Dream-team, et 7 ans maintenant sur l’île de La Réunion. Matis fait parti du pôle espoir réunionnais en surf. Champion de La Réunion et vice champion de France junior, la Quik Silver ne s’est pas trompé en l’intégrant dans la Pro Team. Et voilà que je retrouve la famille au grand complet après 3 ans de voyage, 3 océans, et 13 longues années de séparation. Les retrouvailles sont immenses et la joie et l’émotion me submergent lorsque je vois mon pote et sa tribu sur le ponton à Saint-Pierre. Encore un grand merci pour tout les amours. A bientôt je l’espère.



Les 7 merveilles offertes par La Réunion :


LE VOLCAN DE LA FOURNAISE.

L'île de La Réunion (50 kilomètres de large sur 70 kilomètres de long) est constituée par deux massifs volcaniques :
         - le massif du Piton des Neiges, situé au centre des 3 cirques,
         - ainsi que le massif du Piton de La Fournaise (ou Volcan des Alizés).
Ce dernier est un volcan de type hawaïen. Il culmine à 2 631 mètres et est couronné de 2 cratères sommitaux à savoir ; le cratère Bory (2 632 mètres) et le cratère Dolomieu (2 525 mètres).
L'histoire éruptive du Piton de La Fournaise est marquée par une grande fréquence de son activité volcanique. En effet, entre la première éruption observée en 1640 et celle débutée en 2009 soit 340 années, 173 éruptions se sont manifestées. On en dénombre 72 au cours du XXème siècle, soit une moyenne de une éruption tous les 16 mois environ.
La magnifique randonnée de cet endroit unique débute au Pas de Bellecombe. Nous nous y rendons avec Astrid, Djul et Ddèl Crozon en voiture. Nous quittons la N.3 direction le volcan. Se dessinent alors des paysages étonnants où les vaches broutent paisiblement l’herbe des prairies parsemées à la mode normande.
L'arrivée au dessus de la plaine des Sables est juste époustouflant. Le paysage qui s'offre à nos yeux est lunaire, voire martien ! Cela donne un avant goût de la marche pour le cratère, bien que les paysages soient totalement différents. On se gare au parking du Pas de Bellecombe vers 9h30 du matin. Cette randonnée demande tout de même une bonne condition physique, une préparation vestimentaire adéquate, une crème solaire indice 8 000, de l'eau et de la nourriture pour la pause déjeuner une fois que le sommet sera atteint. 2 heures 40 à l'aller, et 2 heures 20 au retour, en mode cadence normale, pour des gens normaux ! Je dis ça car il n'est pas rare de se faire dépasser ou de croiser des "diagonaldeoufeurs" (des gens un peu plus élitistes qui s'entraînent pour le Grand Raid, ou la Diagonale des Fous. D'ailleurs vous en verrez partout sur les nombreux sentiers de l'île). Ces gens là n'ont qu'une seule vitesse : la cinquième. Je les soupçonne même parfois d'en avoir une sixième sous le coude !
En général : cette randonnée, comme beaucoup de randonnées à La réunion, nécessite de partir très tôt le matin, afin d'être de retour avant 11 heures, avant l'arrivée inéluctable des nuages. Sauf que nous, ce jour là, avons eu une chance incroyable, puisque la couverture nuageuse n'est jamais montée au-dessus de 1 000 mètres d'altitude à vue de nez. Notre retour, peu avant 16 heures, s'est déroulé joyeusement sous un soleil encore très généreux. Journée inoubliable, 4 jours après que Free Spirit soit arrivé à Saint-Pierre, 3 jours après l'arrivée d'Astrid, et le surlendemain de nos intenses retrouvailles avec la famille Crozon. On ne pouvait pas rêver mieux pour un début de séjour à La Réunion !


LES 3 CIRQUES ; Cilaos, Mafate et Salazie.

Les 3 cirques : Cilaos au sud, Mafate au nord-ouest et Salazie au nord-est, sont nés de l’érosion et de l’effondrement des parois du Piton des Neiges et du volcan. On leur a donné ce nom de cirques en raison de leur aspect circulaire.
Au centre : le Piton des Neiges ; 3 071 mètres d'altitude, le plus haut sommet de l'Océan Indien.
Le cirque de Cilaos est aussi le royaume du vin et de la lentille. Cette dernière étant excellente ; on ne peut pas en dire autant du soit disant divin nectar.
Le cirque de Salazie et ses remparts gigantesques et verdoyants.
Le cirque de Mafate est 100% nature, totalement inaccessible en voiture.
Il est difficile de décrire la beauté des cirques, elle doit se vivre, intensément…

Avec ma petite Amie Astrid : nous entreprenons la randonnée du Col du Taïbit (2 082 mètres d’altitude).
Départ du sentier sur la route de l’Îlet à Cordes à environ 6 kilomètres de Cilaos. Nous effectuons ce trajet en bus. Nous attaquons tranquillement l’ascension à 6h10 du matin. Pause de 20 minutes pour le petit déjeuner que nous n’avons pas eu le temps de prendre à notre chambre d’hôte.  Arrivée au col à 9h00, au pied du Grand Bénare qui culmine à 2 898 mètres. Pause de contemplation. La vue donne à la fois sur le cirque de Cilaos, de là où nous venons (au sud), mais aussi sur le cirque de Mafate (au nord), accessible uniquement par voie pédestre ou par hélicoptère.
Nous décidons d’un commun accord de continuer notre chemin et de déjeuner à Marla, dans le cirque de Mafate. 50 minutes de descente. Au pied du Gros Morne   (3 019 mètres) ; nous resterons au petit snack de Marla une bonne heure avant de reprendre la route du retour, qui ne sera pas facile. La remontée vers le col du Taïbit est raide et difficile. Retour à l’arrêt de bus vers 15h00. C’est une magnifique randonnée avec des points de vue extraordinaires, mais ça se mérite…

Le summum de la randonnée réunionnaise : le Piton des Neiges. Cette ascension assez physique, il faut quand même le préciser, en raison de ses 2 000 mètres de dénivelé, nous dépose au sommet de l’Océan Indien, à 3 071 mètres d’altitude.
Du sommet : il est possible de contempler, en fonction des conditions climatiques, tout le cirque de Cilaos au sud sud-ouest, le rempart du Dimitile au sud (1 815 mètres), les plaines des Cafres et des Palmistes au sud-est, la forêt de Bébour à l’est, le cirque de Salazie au nord nord-est, le Gros Morne (deuxième plus haut sommet de La Réunion3 019 mètres) au nord-ouest, le Piton Maïdo (2 205 mètres), Marla dans le cirque de Mafate, le Col du Taïbit, les 3 Salazes ainsi que le rempart du Grand Bénare (2 898 mètres) à l’ouest. Et sans équivoque, selon l’heure : le lever ou le coucher du soleil…
Notre petite expédition composée de Djul, Matis et son copain de surf Lucas (14 ans ! ), Sam et votre serviteur, opte pour le lever de soleil. Le départ se fera du lieu-dit « Le Bloc » où nous laisserons la voiture, dans le cirque de Cilaos. La météo est des plus clémente, et nous sommes au soir de la pleine lune. Tout est parfaitement calculé ! Départ à minuit pile. Arrivée 2 heures plus tard au refuge pour une petite collation, ainsi qu’un Red Bull en intra ! Une demi-heure de pause et nous voilà reparti. Encore 2 petites heures pour atteindre le sommet. A notre première grande surprise : nous sommes en avance sur l’heure du lever de soleil. Deuxième grande surprise : ça fouette grave ! Le vent est glacial et transperce nos frêles vêtements. Un désagrément très vite oublié lorsque se pointe l’astre solaire. Le spectacle se passe de commentaire tellement cet instant sera juste inoubliable !
Puis vient l’heure d’entamer la route de retour. La première moitié de la descente jusqu’au refuge s’effectuera tranquillement. Petite pause de 10 minutes, et on repart… beaucoup moins tranquillement ! Je ne sais pas quelles mouches les ont piqués mais voilà qu’ils sont tous chargés comme des missiles et promus d’une sorte de second souffle ; ils se mettent à enclencher la seconde et à dévaler le sentier comme des cabris ! OK ; j’essaie de les suivre. La première heure, ça va encore, la dernière demi-heure sera terrible ; je ne sens plus mes genoux, et la fatigue d’une nuit blanche + déjà plus de 8 heures de marche dans les pattes finissent de me casser. Retour à la voiture à 9h30 du matin. J’arrive 35 minutes après Matis ! Nous contemplons ensemble en levant la tête le Piton des Neiges, là où nous étions il y a 3 heures… Ouhahou ! Respect et humilité… Nous sommes fiers de nous ! Retour à la case pour un déjeuner-carry suivi d’une sieste bien méritée !


LES CASCADES.

         - Cascades de la rivière Langevin (du même nom que le Papa de Free Spirit, l'architecte aujourd'hui à la retraite du nom de Sylvestre Langevin, un saint homme ! ) ou Trou Noir. C’est mon spot préféré de l’île : parfait pour se baigner, pour sauter à 6-7 mètres. Et quel spectacle face à celles que l’on surnomme le petit voile de la Mariée. Une fois arrivé au village Langevin, juste à l’est de la commune de Saint-Joseph : il faut prendre la route qui longe la rivière. Un quart d’heure en voiture, et vous y êtes !

- Anse des Cascades. Entre Sainte-Rose et la Coulée de lave. L’eau suinte et tombe en cascade (idéales pour une douche revigorante) le long d’une paroi verdoyante pour se jeter dans la mer. Site ombragé et très apaisant. Parfait pour un pique-nique en famille ou entre amis.

- bassin bleu, commune de Sainte-Anne. Idéal pour se baigner dans de l’eau mi-douce, mi-salée, toujours très claire. Avec vue imprenable sur l’océan. On retrouve un peu le même genre de bassin en plus petit mais plus sauvage sur la côte ouest : le bassin Sardine sur la commune d’Etang-Salé les bains, pas très loin de la fameuse plage de galets où sont érigés des dizaines de cairns, vous savez ces petits monticules de galets de tailles allant de la plus volumineuses au socle à la plus petite en l’air et qui tiennent en équilibre plus ou moins précaire. A l’origine, cela servait de marquage rudimentaire pour les sentiers pédestres.

- cascades de Takamaka. Prendre la route qui monte vers Takamaka, perpendiculaire à la route entre les communes de Saint-Benoît et Bras-Panon. Le point de vue est époustouflant. Si vous voulez profiter encore plus de l’endroit ; il vous faudra marcher. Mais là ; je ne connais pas.

         - Bassin et cascade de La Paix, et Bassin de la Mer, alimentés par la rivière des Roches. Entre les communes de Saint-Benoît et Bras-Panon. Le premier bassin est facilement accessible, à proximité du parking, il vous suffira ensuite de descendre 182 marches. Le bassin est parfait pour la baignade, et la cascade est superbe. Attention au fort débit en cas de pluies intenses. Pour le bassin de la mer : il faut compter 35 minutes aller-retour.

         - Bassin Bœuf et cascades Niagara, commune de Sainte-Suzanne. Toutes les deux sont magnifiques et méritent un arrêt, d’autant qu’elles sont idéalement placées pour un accès très facile.

         - les 3 bassins ; Aigrettes, Cormoran. Commune de Saint-Gilles les Bains. Mon spot préféré de la côte ouest. Juste au dessus du théâtre de plein air. Il suffit de se garer le long de la route. L’accès est très facile ; 35 minutes aller-retour. Fois 2 si vous visitez les 2 bassins car les sentiers sont différents dès le début de la marche. Il faut choisir entre la baignade et la contemplation de la cascade ; sentier qui descend. Ou bien les plongeons ainsi que la baignade également ; sentier du haut. Le cadre est enchanteur et invite indubitablement à la baignade et aux plongeons. 7, 13 ou 20 mètres ; à vous de choisir ! Perso ; j’ai pas testé les 20 mètres. L’eau est tellement limpide que lorsque l’on est en haut et que l’on regarde vers le bas : on dirait qu’il n’y a pas de fond. En fait, il y a 3 à 4 mètres. Il y a un troisième bassin que je ne connais pas.

Au cœur des cirques…

         - le Voile de la Mariée coule tout au long de l’année sur les pentes du rempart parées de chouchou et de cressonnière. Commune de Salazie. Impossible de manquer le point de vue.
         - cascade îlet à Vidot de la rivière du Mât. Commune de Hell-bourg. 35 minutes aller-retour. Il faut d’abord descendre, profiter, se baigner, contempler, méditer, puis remonter. Nous avons adoré cet endroit mes parents et moi. Plusieurs autres spots sont facilement accessibles en voiture, sachant que la route longe la rivière du Mât.
         - cascade de la rivière Bras Rouge. Cirque de Cilaos. La perfection pour les amateurs de canyoning. On peut se baigner à plusieurs endroits car la rivière s’étend sur des kilomètres. Avec mes parents : nous avons testé le sentier au départ de la route entre Cilaos et Îlet à Cordes. 2 heures aller-retour. Facile et toujours extraordinaire. Nous n’avons de toute façon jamais été déçus. La nature s’est surpassée au sein de cette île bénite.


LES PANORAMAS ; à ne manquer sous aucun prétexte.

         - la plaine des Sables, le volcan de La Fournaise,
         - Cap Méchant au sud,
         - les coulées de lave au sud-est, venues se déverser jusqu’à toucher l’océan,
         - le Piton Maïdo (2 205 mètres),
         - la Fenêtre via les Makes (1 504 mètres),
         - Col du Taïbit (2 082 mètres), avec les 3 Salazes (2 132 mètres),
         - Marla, dans le cirque de Mafate,
         - Roche Merveilleuse à Cilaos,
         - Col des Bœufs et le Bélier, cirque de Salazie,
         - le Piton des Neiges à 3 071 mètres d'altitude,
         - la Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes,
- Takamaka,
- l’église « Notre Dame des Laves » rescapée de l’éruption volcanique de 1977 à Piton Sainte-Rose.


LES ZABITANTS.

            L’île de La Réunion compte près de 900 000 habitants venus de tous horizons. Elle offre un exemple peut-être unique au monde. Son peuple vient de dix endroits différents, sur trois continents. Le cocktail de races est subtil. A l'origine, l'île comptait plus d'hommes que de femmes. Dès cette époque, le métissage laisse espérer la naissance d'une colonie modèle, où les préjugés de couleur seraient dès le départ abolis : parmi les épouses potentielles se trouvent de pures malgaches et des métisses portugaises-indiennes venues de Goa.

- Les créoles, sont ici chez eux puisqu'ils descendent des premiers arrivants (français et malgaches). Il y a plusieurs souches de créoles: Les "Ptits Blancs" ou "Yabs" aux yeux clairs qui composent la couche populaire, les "Gros Blancs" issus de l'aristocratie locale, et les métisses.
- Les Indiens appelés "Malabars" de religion tamoule. On les retrouve à tous les échelons sociaux.
- Les Musulmans appelés "Z'arabes" de religion musulmane. Ils commercent dans les étoffes et l'habillement.
- Les Chinois "sinois", que l'on retrouve dans le commerce alimentaire.
- Les Noirs appelés "Cafres" d'origine malgache ou africaine.
- Les "Z'oreils" ou "Métros" dont certains, venus pour quelques années seulement en tant que fonctionnaire, ne partirent jamais... Le "Zoréole" est le mélange de zoreille et de créole.
- Les Malgaches qui furent à l'origine de l'occupation définitive de l'île, se sont largement métissés avec les Européens puis les créoles.
- Les Comoriens encore peu nombreux, constituent une émigration récente.


LES FRUITS ET GASTRONOMIE en général.

         Grâce son climat et sa géologie ; La Réunion jouit d’une extraordinaire diversité de fruits et légumes ; ananas Victoria, bananes, mangues, letchis (j’ai connu ce fruit, que l’on peut observer partout en grande quantité, à 7,5 euros le kilo en début de période de récolte, et 4 semaines plus tard à 1 euro les 2 kilos ! ), goyaviers, goyaves (pas le même fruit ! ), fruits de la passion, noix de coco, caramboles, corossols, pamplemousses, oranges, mandarines, citrons verts, mais aussi, fraises, framboises, raisins. Côté légumes, en plus de la gamme classique, on peut trouver des tubercules, mais aussi des grains, genre la lentille de Cilaos !

         Il faut essayer en plusieurs endroits les plats créoles typiques dans les divers restaurants et tables d’hôtes. Le plat traditionnel régional est le carri !
Il se déguste le plus souvent avec du riz et des grains ; c’est-à-dire des lentilles produites localement à Cilaos, des haricots secs, ou encore des pois du Cap.
A ces deux ingrédients essentiels viendra s’ajouter le carri proprement dit. Généralement très épicé (il est revenu à l’huile avec des tomates, oignons, ail, safran et Ti piment en plus ou moins grande quantité donc méfiance ! ) ; il peut-être composé de viande, volaille, poisson, ou crustacés (la langouste est un must ! ).
Pas besoin de prévoir un dessert ; celui-ci achevé ; la faim du fin gourmet se verra satisfaite aux vues des portions servies ! Ou alors un ou deux letchis, un quart d’ananas Victoria, ou encore une mangue Américaine…


LES VILLAGES CREOLES.

         Les Villages Créoles sont le berceau de l’architecture traditionnelle créole réunionnaise et de son style unique. Apparus au XVIIIe siècle, les bâtiments de commerce comme les cases et villas témoignent de la même inspiration néo-classique à laquelle s’ajoutera peu à peu la fantaisie des décors romantiques, victoriens ou orientalistes donnant ainsi naissance à un style unique : le style Créole.
         On trouve de nombreux villages composés de cases créoles typiques et préservées. Mon préféré se situe dans le cirque de Salazie ; Hell-Bourg (classé « Plus beau Village de France », il conserve de nombreux témoignages d’une architecture où se marient l’identité créole et le patrimoine de la Belle Epoque issu de son activité thermale passée. Les cases aux milles couleurs y sont encore parfaitement entretenues.
D’autres villages ne sont pas en reste : La Plaine des Palmistes, L’Entre-Deux, Saint-Philippe (plus particulièrement renommé pour sa vanille), La Nouvelle au cœur du cirque de Mafate, Piton Sainte-Rose et son église rescapée des Flammes de l’enfer !!! L'église Notre Dame des Laves est l'un des grands lieu de culte de La Réunion. En 1977, une coulée de lave brûle tout sur son passage, mais encercle miraculeusement l’édifice religieux sans le consumer. Reste de ce miracle la coulée bien nette qui entoure tout l’édifice sans l'avoir outragé.
L'église, suite à cet événement, est rebaptisée Notre Dame des Laves.



Pour finir : il n'y aura pas d'apologie concernant la pratique du Kitesurf à La Réunion, et pour cause : l'île est en pleine crise "requin" ! Sans entrer dans les détails, car je pense que le monde entier est au courant de l'affaire, je vais tout de même faire remarquer quelques points essentiels :
- crise requin rime avec politiciens ! Car il semblerait effectivement d'après mes sources que cette gravissime affaire ne pourrait être que efficacement résolu qu'avec l'aval secondé d'une énorme dose de bonne volonté de ces chers dirigeants réunionnais. Hors ; il n'en est, dans l'immédiat, pour ainsi dire rien.
- Le requin Bouldogue, principal concerné, n'est pas une espèce protégée, alors que l'Etre Humain, d'après les Droits de l'Homme, l'est.
Le sanglier est une espèce protégée, mais lorsqu'il prolifère et peut devenir susceptiblement dangereux pour l'activité humaine, on organise sans vergogne, quelques battues.
Le Bouledogue, quant à lui, a le droit de se délecter de chair humaine à l'occas, histoire d'enrichir sa nourriture en protéines et en calcium. Et les dirigeants ne font rien parce qu'ils attaquent dans la réserve naturelle, où toutes les espèces vivantes qui y évoluent sont protégées. Toutes ??? Et non... pas le surfeur, ou le nageur visiblement !



Île de La Réunion. Un peu d’histoire !


La Réunion est une île du sud-ouest de l'océan Indien qui forme un département et région d'outre-mer français (DROM). Elle est positionnée par 21 degrés de latitude sud et 55 degrés de longitude est. Plus précisément ; elle se trouve à environ 700 kilomètres à l'est de la façade orientale de l'île de Madagascar.
La Réunion est l'île la plus occidentale d'un groupe d'îles que l'on appelle Mascareignes, et que l'on assimile à un archipel. Elle est située à approximativement 200 kilomètres de l'île la plus proche, l'île Maurice, soit l'île principale d'un État souverain appelé République de Maurice et qui a pour possession la troisième plus grande île de ce groupe, Rodrigues, située plus à l'est.

Bénéficiant d'un climat tropical et située sur la route des cyclones, elle présente un relief escarpé travaillé par une érosion très marquée. Elle culmine à 3 071 mètres d'altitude au sommet du piton des Neiges et abrite par ailleurs l'un des volcans les plus actifs du monde : le piton de la Fournaise. Ce dernier augmente régulièrement la superficie totale de ce territoire d'environ 200 kilomètres de circonférence et qui jouit sur ses 2 512 kilomètres carrés actuels d'un endémisme exceptionnel.
Vraisemblablement repérée par les Arabes dès le Moyen Âge, La Réunion n'a été habitée qu'à compter du milieu du xviie siècle, soit environ 150 ans après son apparition sur les portulans des navigateurs portugais. Jusqu'alors connue sous le nom de Mascareigne, elle devient sous celui de Bourbon une escale de la Compagnie française des Indes orientales sur la route des Indes puis, à partir des années 1710, une véritable colonie pratiquant la culture du café. Devenue une société de plantation, elle passe ensuite sous le contrôle direct du roi de France dans les années 1760 avant d'être réaffectée à l'industrie de la canne à sucre au terme des Guerres napoléoniennes. Elle est définitivement rebaptisée de son nom actuel et l'esclavage y est aboli en 1848. Malgré l'engagisme, qui se pratique jusque dans les années 1930, il s'ensuit une crise économique rampante à laquelle un terme ne sera mis qu'à la suite de sa transformation en département français en 1946.
La Réunion, qui compte environ 900 000 habitants, est depuis lors un département d'outre-mer désigné par le numéro 974 et elle bénéficie de ce fait d'un développement rapide auquel participe son statut plus récent de région ultrapériphérique de l'Union européenne.
La démographie locale se caractérise par la jeunesse des habitants et leurs origines variées, à la fois européennes, ouest-africaines, est-africaines, malgaches, indiennes, annamites, malaises et chinoises. La cohabitation dans un espace restreint a donné lieu à des mélanges inédits, leurs langues formant le créole réunionnais, leurs religions se rencontrant autour d'un syncrétisme original, leurs gastronomies nourrissant ensemble la cuisine réunionnaise et leurs musiques fusionnant pour donner le séga et le maloya. Ce métissage original est considéré comme un atout essentiel pour le premier secteur économique de l'île : l'industrie touristique locale, à qui elle doit son surnom d'Île intense.


Clin d’œil sur le climat

La Réunion est caractérisée par un climat général de type tropical humide sous l'influence des vents alizés qui soufflent d'est en ouest. La présence de hautes montagnes induit de fortes différences microclimatiques, d'une part au niveau des précipitations entre une côte orientale pluvieuse exposée au vent et une côte occidentale assez sèche car protégée par le relief, d'autre part au niveau des températures entre un bord de mer chaud et des zones d'altitude relativement fraiches.
Au niveau de la mer, les températures moyennes mensuelles varient en général de 21 ° (août) à 26,5 ° (janvier). La moyenne des minimales pour le mois le plus froid, à Saint-Denis, est de 17 °, alors que la moyenne des maximales pour le mois le plus chaud y est de 30 °. Le Port est la ville la plus sèche avec une hauteur annuelle normale de précipitations de 636 mm tandis que Saint-Benoît est la ville côtière la plus arrosée avec 3 464 mm. Dans les bourgs de montagne, comme à Cilaos ou à La Plaine-des-Palmistes, les températures moyennes oscillent plutôt entre 12° et 22 ° ; les précipitations y sont aussi plus marquées (3 939 mm/an à Cilaos et 4 634 mm/an à La Plaine-des-Palmistes). Les zones d'habitat les plus élevées et les espaces naturels d'altitude peuvent connaître quelques gelées hivernales.
La situation très océanique de La Réunion tempère les températures estivales, qui ne sont jamais caniculaires (les températures maximum dépassent rarement 35 °), mais place l'île entre janvier et mars dans une bande de passage des cyclones. Ceux-ci peuvent être dévastateurs avec des vents dépassant les 200 km/h et apportent des précipitations diluviennes qui constituent les records mondiaux de pluviométrie enregistrés sur les durées de 12 heures à une semaine.


Géologie

La Réunion est une île volcanique née, il y a quelque trois millions d’années, avec l’émergence d’un massif montagneux culminant au piton des Neiges qui est, avec une altitude de 3 071 mètres, le sommet le plus élevé des Mascareignes et de l’océan Indien.
Ce massif forme la partie ouest de l’île, alors que l’est est constitué d’un volcan bien plus récent, à peine vieux de 500 000 ans, l’un des plus actifs de la planète : le piton de la Fournaise.

Le piton des Neiges, volcan bouclier et point culminant de l’île de La Réunion et de l’archipel des Mascareignes. Inactif depuis plus de 12 000 ans, il est à l’origine de la formation de l’île.

Le massif ancien, dont les volcans sont actuellement inactifs, abrite trois vastes cirques : les cirques de Salazie, Mafate et Cilaos, creusés par l’érosion. Le massif ancien est séparé du massif de la Fournaise par une trouée formée de la plaine des Palmistes et de la plaine des Cafres, voie de passage entre le nord et le sud de l’île. L’érosion a donné à ces formations volcaniques des reliefs abrupts, des à-pics vertigineux, des canyons, de multiples cascades, qui donnent à l’île une grande beauté et l’a fait surnommer à juste titre « l’île à grand spectacle ».

La magnificence des paysages est accrue par la diversité des végétations qui prospèrent dans ces sites.
La partie émergée de l’île ne représente qu’un faible pourcentage (environ 3 %) de la montagne sous-marine qui la forme.

Découverte et premiers habitants

La Réunion est une des seules îles de la région dont les premiers habitants aient été des Européens. En effet, l’île était totalement inhabitée avant d’être découverte par des navires européens en route vers les Indes. Si l’on date sa découverte de 1500, des explorateurs arabes semblent l’avoir déjà repérée avant.
Un navigateur portugais, Diogo Dias, y aurait débarqué en juillet 1500.
Vers 1520 et jusqu’à aujourd’hui ; La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues sont appelées archipel des Mascareignes.
Au début du xviie siècle, l’île est une escale sur la route des Indes pour les bateaux anglais et néerlandais. Le 23 mars 1613, l’amiral néerlandais Pierre-Guillaume Veruff, de retour de Java, fait escale à La Réunion. Un navigateur anglophone baptise par ailleurs l’île encore inhabitée England's forest.
Les Français y ont ensuite débarqué pour en prendre possession au nom du roi en 1642 et l’ont baptisée île Bourbon, du nom de la famille royale.
À partir de 1715, l’île connaît un important essor économique avec le développement de la culture et de l’exportation du café. Cette culture a été à l’origine du développement considérable de l’esclavage dans la colonie. Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de l’île de 1735 à 1745, a apporté une dimension stratégique au développement de l’île, devenue pourvoyeuse en vivres de l’île de France (aujourd’hui île Maurice) et de la flotte française engagée dans la guerre franco-anglaise des Indes.

Langues et religions

La langue de l'administration, de l'enseignement et de la presse écrite et orale est le français, mais environ 90 % de la population réunionnaise parle le créole réunionnais qui est une langue vernaculaire structurée sur le français dominant et née des concessions langagières des divers peuples migrants pour se comprendre.
Le passage du créole au français s'est fait au cours des siècles.
Bénéficiant aujourd'hui de plus de reconnaissance, le créole réunionnais peut être enseigné dans les établissements scolaires du secondaire depuis 2001 dans le cadre de l'option « Langue et culture régionales ».
Étant donné la présence de différentes ethnies au sein de la population réunionnaise, d'autres langues sont présentes sur l'île comme lehakka, le cantonais, le gujarati, l'urdu, l'arabe, le tamoul, le malgache, le mahorais et le comorien.

Du fait des différentes origines de la population réunionnaise, les principales religions pratiquées dans l’île sont le christianisme (85 %, essentiellement catholique romain, mais aussi protestant), l’hindouisme (7 %, tamouls), l’islam (2 %, majoritairement sunnite) et le judaïsme, la communauté chinoise vénérant pour sa part le héros guerrier devenu dieu, Guan Di.
Diverses manifestations spirituelles jalonnent aujourd’hui l’année civile, Dipavali, Noël, Ramadan, Pandialé, Carême, commémorations sacrificielles du mouton et du cabri.

Tradition

Deux formes d'expression musicale composent historiquement la tradition folklorique de La Réunion. Si l'une, le séga, est une variante créole du quadrille, l'autre, le maloya, à l'image du blues américain, vient d'Afrique, porté par la nostalgie et la douleur des esclaves déracinés et déportés de leur terre natale.
Le séga, danse de salon costumée et rythmée par des instruments occidentaux traditionnels (accordéon, harmonica, guitare..), témoigne du divertissement policé en cours dans la société coloniale de l'époque. Il reste aujourd'hui la danse de salon typique de La Réunion et de l'archipel des Mascareignes en général avec le séga mauricien et le séga rodriguais.
Le maloya des esclaves, danse d'allure rituelle tout en mélopées et en gestuelles, se faisait quasi-clandestinement la nuit autour d'un feu ; les quelques instruments d'accompagnement étaient de confection végétale (bambous, calebasses, etc.)
Les troupes de maloya, au-delà de leur goût pour cette forme d'art musical, veulent perpétuer la mémoire des esclaves, leur souffrance et leur déracinement. Au travers de textes parfois contestataires ils rappellent à la France son passé esclavagiste et soulignent les méfaits de cette époque coloniale sur l'homme ; au cours de l'histoire de l'île, il est arrivé aux artistes de maloya et aux kabars  (des rassemblements) d'être interdits par le pouvoir en place.
Avec l'institution d'un jour férié de célébration de l'Abolition de l'esclavage (Fête Caf', le 20 décembre), le maloya jouit d'une reconnaissance officielle ; on l'entend régulièrement sur les ondes publiques et nombre de night-clubs et de soirées dansantes le programment de manière systématique; il connaît même un regain : des groupes se sont mis à lui concocter des versions, des styles et des arrangements modernes, comme le maloggae et autre maloya électrique.
Parmi les groupes musicaux emblématiques de La Réunion, on peut citer : Groupe folklorique de La Réunion, Kalou Pilé, Baster, Ousanousava, Ziskakan, Pat'Jaune, Danyèl Waro, Tisours, etc… On peut citer également l’un des plus grands chanteurs de maloya : Lo Rwa Kaf. Né à Sainte-Suzanne, il est l’un des premiers à avoir chanté le maloya.

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