mardi 1 janvier 2013

Voeux 2013 !


Vœux 2013 !



            Tous les ans ; la famille Free Spirit essaie d’être originale dans la présentation de ses « meilleurs vœux » pour la nouvelle année qui commence.
Il y a un an ; nous touchions tout juste la Nouvelle-Zélande après avoir parcouru 2 600 milles nautiques en 28 jours sans mettre le pied à terre. Nous avions mis l’accent sur la famille toujours aussi vitale et importante à nos yeux, et aussi les rencontres, imprévisibles, improbables, voir surréalistes pour certaines, défiants sans cesse les lois de la distance qui s’étire, et du temps qui s’écoule.
Cette année, après avoir récemment visionné le film « Home », l’idée m’est venu de dédier ces quelques lignes à Dame Nature, ou notre Mère-la Terre. Celle qui vit afin de nous faire vivre, qui souffre en silence, qui nous supporte comme les mauvais élèves que nous sommes… Hommage au Cœur de la vie dans l’univers…


            20 % de la totalité des êtres humains consomment 80 % des ressources naturelles généreusement offertes par le globe terrestre. Eau douce, énergie, gaz, pétrole, charbon, vivres en tous genres.
Nous devons être conscients du fait que si la Terre meurt ; l’humanité disparaîtra. Le cas inverse n’est pas réciproque, au contraire !

Combien de temps cette situation pourra-t-elle durer ?
Est-ce cela que nos parents nous ont enseigné ?
Est-ce cela que nous léguerons à nos enfants ?

En 2013 et pour toutes les années et décennies à venir ; soyons éco-responsables, changeons ensembles !  Des solutions existent…
Notre volonté commune fera la différence !



J’ai vu les Marocains pécher dans « leurs » eaux territoriales qu’ils ont su préserver afin de pouvoir se nourrir.

J’ai vu les Cap-Verdiens pratiquer la culture physique, se nourrir essentiellement de poissons, et utiliser l’énergie du vent et du soleil pour s’éclairer (éoliennes, panneaux solaires photovoltaïques, et usines de dessalinisation. Le tout subventionné par les pays européens).

Mais j’ai vu aussi les déchets flotter entre 2 eaux sur le bleu « entaché » de l’océan. La drogue et l’alcool faire des ravages sur les jeunes et les moins jeunes. Et une île comme Antigua (faisant partie du Commenwealth, donc dite développée) et repère du yachtisme et motor-yachtisme de luxe au cœur même des îles de la Caraîbe, ne pas pratiquer le recyclage des déchets (même pas pour le verre, ni les boîtes en aluminium ! ). Les Antilles sont devenues pauvres en variétés, diversités de la faune et de la flore sous-marines. Les réserves de poissons et crustacés s’appauvrissent, les coraux meurent. Le tourisme de masse pullule.

J’ai vu les Indiens Cunas des îles San Blas (Pays du Panama) ainsi que les Ni-Vans (Pays du Vanuatu) vivrent dans des cases élaborées en branches de cocotiers tressées du sol au plafond, éclairée à la lumière seule du soleil, se déplaçant en pirogues traditionnelles, se nourrissant exclusivement de ce que la terre et la mer leurs apportent généreusement et sans compter. Amour, eau de la cascade et feu de bois. Pensez-vous qu’ils ne sont pas heureux pour autant ?

Nous épuisons le vital afin de créer du superflu !

J’ai vu le plus célèbre de tous les grands canaux faire transiter les plus gigantesques navires du monde, toujours plus imposants, toujours plus polluants par un simple système hydraulique grâce à la force gravitationnelle !
Tout de même ;  197 millions d’eau douce exclusivement fournies par le lac Gâtun (et donc par la pluie) sont nécessaire à un seul éclusage.

            En parlant d’eau ; plus de 2 milliards d’êtres humains doivent vivres ou plutôt survivre avec à peine 3 litres d’eau douce par jour. Un seul habitant de la ville de Las Vegas (pourtant située en plein désert ! ) en consomme quotidiennement entre 800 et 1 000 litres !

J’ai vu aux îles Galapagos (pays de l’Equateur) se développer le tourisme vert grâce à l’UNESCO qui a classé (par le biais de Parcs terrestres et maritimes), la faune et la flore pour la plupart endémiques au Patrimoine mondial de l’humanité. Des zones strictes à accès réglementé, zones de protection totale, et zones urbaines sont en bon équilibre.

Aux Tuamotu : j’ai vu des farés installés sur pilotis et aux bords du lagon utiliser l’énergie solaire renouvelable afin de se fournir en électricité. Et paradoxalement, j’ai vu d’énormes 4X4 flambants neufs rouler sur une « unique route » parfaitement goudronnée… d’environ 10 kilomètres !
Mauvaise note également sur la gestion de leurs déchets toujours plus importants car malgré tout ; ici aussi la société de consommation existe. Les Pomotus en jettent une bonne partie directement à la mer, via les passes de ces merveilleux atolls lorsque le courant est sortant. Quel déception à la vue d’un tel spectacle !

            Sur l’île de Tahiti ; le pourcentage de Polynésiens atteints d’obésité est actuellement en train s’exploser tous les compteurs ! Américains et Australiens sont battus… En cause : la mal-bouffe (fast-food, Coca, confiseries etc…) additionnée à des corpulences ancestrales aux gènes de « guerrier ».

J’ai vu de nombreuses bio-agricultures sans engrais et sans pesticide en Nouvelle-Zélande. Mais aussi beaucoup trop de véhicules sur-puissants boostés par des V8, et même des V12 !

A Port-Vila, la capitale du Vanuatu sur l’île d’Efate ;  15 à 20 % des besoins en énergie sont couverts par 11 éoliennes seulement. Les groupes électrogènes sont alimentés par du gasoil au 2 tiers, et complétés par de l’huile de Coprah au tiers restant (issu de la noix de coco). Est-ce que vous imaginez la ressource absolument non polluante et surtout quasi inépuisable dans la zone Pacifique !
Mais j’ai pu m’apercevoir aussi que leurs eaux territoriales étaient vidées au profit des pays comme la Chine et le Japon (qui ne font pas spécialement dans le détail). Le développement durable et la consommation responsable ; c’est pas vraiment leur cheval de bataille comme on dit !

J’ai vu des baleines, beaucoup de baleines. Mais aussi des bateaux japonais spécialisés dans la traque de ces dernières.

J’ai vu en Nouvelle-Calédonie, le classement par l’UNESCO d’un des plus beaux et des plus grands lagons du monde devenir tout naturellement et simplement un Patrimoine de l’humanité à part entière. Et croyez moi ; c’est du bonheur de mettre la tête sous l’eau ou de fouler un parc totalement préservé pour sa faune et sa flore pour les 3 quarts endémiques à ce petit bout de territoire émergé du Pacifique sud.
J’ai vu un barrage qui alimente en électricité toute la ville de Nouméa, complété par des éoliennes et des panneaux solaires.
Mais j’ai vu le cataclysme des mines qui fournissent en matières premières les usines de Nickel. Et encore et toujours de gros 4X4, et autres vedettes ultra gourmande en carburant.


Je ne vous parle pas de ce que je n’ai pas encore vu !
Pensez ce que vous allez dire, dites ce que vous pensez ;  « Et toi avec tes beaux discours, tu fais quoi pour la planète ? ».

J’essaie de faire un tour du monde à la voile (l’énergie renouvelable et inépuisable la plus ancienne après le solaire), et m’applique à avoir un minimum d’impact négatif sur « Notre Belle Planète Bleue ». Moins de 200 litres de gasoil en 2 ans de voyage, et 16 000 milles nautiques parcourus (30 000 kilomètres). Environ 50 litres d’essence pour le moteur hors-bord de l’annexe, que j’utilise finalement le plus souvent à la rame. Pas de groupe électrogène. L’électricité du bord est alimentée exclusivement à l’énergie solaire grâce à un seul panneau photovoltaïque. Récupération de l’eau de pluie. Pas de chauffe-eau, ni de douche sous pression.
Vivre sur un voilier ; c’est apprendre à économiser l’eau et l’électricité, non pas par avarice, mais par nécessité, ou par obligation (surtout lorsque l’on se prépare pour une longue traversée). Ces habitudes là se répercutent forcement en bien lorsqu’il s’agit d’adhérer de nouveau à une vie terrestre. Mais bien entendu dans des proportions un peu différentes. Par exemple : il est bien évident que se déplacer en voiture avec seulement 250 litres de carburant pour 2 ans relève de l’utopie ! Même en solex !
Et puis il faut s’éclairer, se chauffer, avoir de l’eau « et chaude, et sous pression », téléphone portable, télévision, ordinateur, Internet 24/24, etc… Certains sont envieux, mais sont-ils prêts à abandonner ce style de vie ainsi que leur niveau de confort !
La vie est faite de choix ! A chacun de faire les bons, au bon endroit, au bon moment… D’essayer de vivre sa vie à font, heureux et par dessus tout en bonne santé !


Sincèrement et du plus profond de mon cœur :  

Bonne et heureuse année à toutes et tous !

La Tribu Free Spirit vous souhaite tout le bonheur du monde, la réalisation de tous vos vœux, mêmes les plus fous !






Somme toute ; que le meilleur de votre passé soit le pire de votre avenir !!!

Benoît, Famille Free Spirit