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Vendredi
5 juillet 2013 :
9h00 : Free Spirit squatte un corps-mort à moins de 100 mètres de la marina
où je vais pouvoir accoster en dinghy. Jusque là ; ça glisse. Le comité
d’accueil, cordial, me dirige vers le bureau où 3 hommes armés jusqu’aux dents…
mais non je déconne… me souhaite la bienvenu est me demande 5 dollars = environ
50 000 roupis (on parlera en dollars australiens) pour l’accostage du
dinghy ! Ensuite ils me demanderont ce que je fais là, pourquoi je suis là
etc… OK ! Les divers renseignements sont échangés et il va donc falloir
pour tout engagement au cœur du combat administratif… que je trouve un guichet
automatique ou cash-machine !
2 000 000 de roupis = 165 euros = 205 dollars australiens.
12 000 = 1
euro. En déduction : la monnaie indonésienne est très basse. Alors ce
qu’il faut savoir : c’est qu’à Bali ; rien n’est cher, en revanche
tout est payant ! Les parking par exemple, à hauteur de 2 000
roupis ; à la plage, au centre commercial (l’enseigne Carrefour est dans
la place ! ), aux principaux centres culturels et touristiques, certains
points de vue, les temples, parc nationaux, péages routiers, etc… C’est un peu
fatiguant à la longue.
Pour en revenir à
la clearance d’entrée ; le parcours est heureusement restreint et peu
s’effectuer à pieds. Il faut tout de même prévoir 6 heures de son temps.
On commence par le
bureau du port autonome de Benoa, puis l’immigration (le Visa « on
arrival » valable 1 mois coûte 250 000 roupis), les Customs, la
phytosanitaire et enfin le bureau de la Navy Indonesia. Pour
l’ordre ; ça dépend de la couleur du ciel !!! Une fois arrivé en fin
de parcours, en milieu d’après-midi ; le chef de la Navy me reçoit et commence
par me lancer que c’est lui qu’il faut venir voir en premier ! Tout ce
petit monde parle un très bon anglais. Ils sont polis et courtois mais pas
souriants du tout (contrairement au reste de la population). Leurs uniformes
sont impeccables !
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Mardi
9 juillet :
A
Bali ; l’idéal pour se déplacer, c’est le scooter ou la moto à 4 vitesses
automatiques 125 cc.
A la marina ;
je m’arrange avec un des employés qui me propose une moto à 4 euros par jour.
Et c’est comme ça que je me retrouve jeté dans la fosse au lions, au beau
milieu d’une jungle urbaine que je n’avais encore jamais connu jusqu’à
aujourd’hui !
Voyons voir ;
la première règle : c’est qu’à priori il n’y a pas de règle ! Oh si
quand même : on roule à gauche, on s’arrête au feu rouge et on respecte
les agents de police, et parfois même les piétons !
Porter un casque
relève sûrement plus de l’effet de mode qu’un signe réel de sécurité. Le nombre
de passagers sur un 2 roues est très variable (l’équation couple plus 2 enfants
pourrait être la limite de tolérance), de même que sa cargaison peut-être
flexible ! J’ai vu un poulailler fait de bambou et de grillage de 2 mètres sur 2 se
faire trimballer par 2 jeunes sur un seul 2 roues ! Et ça klaxonne tant
que ça peut, et ça double par la droite, par la gauche, au milieu… et ils
trouveront très bientôt la solution pour s’exécuter par le dessus ! Ils
sont tellement doués et inventifs. L’indonésien s’est tout faire, ceux sont des
artistes nés ; le bois, la pierre, le textile, le béton, le fer, l’alu,
l’inox, la bouffe !!! Toutes les techniques de fabrication et d’artisanat
n’ont aucun secret pour eux. L’agriculture : à croire qu’ils ont inventé
le concept. Sérieux je suis vraiment admiratif à force de découvrir tout ce
qu’ils sont capables de faire, et ce depuis très longtemps. Quel peuple
étonnant !
En revanche, et c’est
fort regrettable ; l’île est vraiment très sale ! Les décharges
sauvages à ciel ouvert ne manquent pas. Dépôts d’ordures au bord des routes, le
long des rivières et des rizières, partout en villes. La saleté est
omniprésente ! Quel dommage qu’ils ne fassent rien pour améliorer les
choses. A commencer par la sensibilisation et l’éducation. Ca viendra sûrement,
mais dans combien de temps ? La population s’accroît inexorablement au
sein d’une société de consommation exponentielle. L’écologie est, pour
l’instant, un concept d’idéologie très lointain dans les esprits, voir
galactique !
Malgré
cela ; Bali regorge de merveilles culturelles, géographiques et
géologiques.
Concernant
l’itinéraire en motocyclette ; il y a des endroits qu’il ne faut
absolument pas manquer :
- le port de pêche
de Benoa et ses dizaines et dizaines de bateaux typiques,
- Ubud ; ses
peintres (la route entre Singapadu et Ubud est bordée de moult artistes exposants un nombre incalculable de toiles de
toutes tailles, sur tous les sujets. Je n’avais jamais vu autant de tableaux
dans un espace aussi restreint. Sur près de
10 kilomètres ; les galeries se succèdent, quasiment à touche
touche !), son ambiance New Age, son marché haut en couleurs où tous se
vend à tous les prix, ses rizières, sa jungle dense et verdoyante, ses
sculpteurs sur bois, sur pierre, sur fer, de toutes tailles et de toutes
formes, chaque pièce est une œuvre d’art, non pas spécialement unique car ils
sculptent à la chaîne, mais d’une rare beauté et étonnante de précision et de
perfection,
- le mont
Batur ; la vue sur sa caldeira et son lac attenant du même nom est
superbe,
- les cascades de
Gitgit situées entre Singaraja tout au nord et Bedugul,
- Bedugul et le
lac Bratan au centre de l’île. C’est ici que j’ai passé la nuit chez l’habitant
à plus de 1 000
mètres d’altitude. D’ailleurs, il faut prévoir un pull
et un blouson léger parce que ça caille là haut. Mon hôte possède une
bibliothèque impressionnante de livres encyclopédiques, géographiques,
politiques et économiques, et le plus troublant ; il en possède 4 étagères
traduits dans la langue de Molière ! J’ouvre un livre de photographies
consacré à la Bretagne. Emu ;
je m’arrête sur une photo prise au mouillage de Saint-Briac sur mer dans les
Côtes d’Armor, entre avril 2000 et octobre 2007 ! Vous ne devinez
pas ? Beryx, qui deviendra Free Spirit en octobre 2007, embellie ce cliché
de sa belle ligne fluide et unique au monde. Incroyable !
- les rizières de
Jatiluwih, parmi les plus belles de Bali, elles sont d’ailleurs classées
patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Les superlatifs me manquent pour décrire
de tels paysages. La nature et la culture y sont étroitement liés comme dans
peu d’endroits au monde, l’habitat naturel est d’une rare beauté, les
magnifiques et surprenantes rizières sont jonchées d’énormes blocs de pierre
dans lesquels sont parfois creusés des caveaux. C’est un monde mystérieux,
assez bien préservé.
Sur
la route qui vous ramènera vers le sud, vous admirerez le coin des éleveurs de
poulets, celui des éleveurs de porc, le coin des pépiniéristes et des
fleuristes, le tout constamment baigné voir noyé au milieu d’un océan de
rizières omniprésentes sur le territoire balinéen.
- Le temple de
Tanah Lot est l’attraction touristique la plus prisée de l’île. Il faut y aller
tôt le matin, et si vous avez le temps ; 2 fois, une fois à marée haute et
une autre fois à marée basse. Le temple est construit sur un bout de rocher
accessible à marée basse, et encerclé d’eau 6 heures plus tard. Le paysage
n’est plus du tout le même. Le temple a été érigé en bord de mer au pied de la
falaise avec les pierres de lave noires anthracites taillées puis ponctionnées
directement à proximité du site qui, malgré la masse touristique, vaut bien le
détour,
- les falaises
d’Uluwatu et son temple face à la houle du grand sud,
- les plages de
sable noir jonchées par de nombreux petits villages authentiques de pêche
traditionnelle sur la côte est. Le village de Kusamba compte des dizaines de
pirogues à double balancier, et à voile triangulaire de couleur bleu à
damier construites dans la tradition
authentique de Bali, avec vue sur Lambongan Island, Penida Island et La grande
île de Lambok,
- Kuta, Legian,
Seminyak pour les restos, les bars, le shopping pour toutes les bourses, la
fiesta sur la plage,
- la péninsule de
Benoa pour ces activités nautiques en tous genres (jet ski, parachute
ascensionnel, plongée bouteille, pêche etc…),
- Sanur et
Serangan Island pour le Kitesurf !!! Les spots sont sympas et on peut se
faire plaisir sur de très belles vagues, mais lorsque l’on arrive de l’océan
Pacifique !!!
Un peu d’histoire…
Bali est
une île d'Indonésie située
entre les îles de Java et
de Lombok. Elle fait partie
des petites
îles de la Sonde. Sa superficie est de 5 637 km2.
La population de l'ensemble des îles de la province de Bali était
de 3 890 000 habitants en 2010 (sûrement plus de 4 millions
aujourd’hui), soit une densité de 690 habitants/km2.
Administrativement, l'île fait partie de la province du même nom et
accueille sa capitale (ibu kota), Denpasar, dans le sud de
l'île.
L'histoire de Bali couvre une
période s'étendant du paléolithique à
nos jours. Au xvie siècle,
elle commence à être marquée par ses contacts avec l'Occident à
l'arrivée des Européens. Après une longue
et difficile période de conquête par les Hollandais,
qui prend fin en 1908, ceux-ci s'attacheront à préserver ce qu'ils considèrent
comme la dernière société hindouiste dans
un pays majoritairement musulman.
Après une participation active à la révolution menant à l'indépendance de
l'Indonésie et
le prix payé lors de la répression du mouvement du 30 septembre 1965 et
lors des attentats de 2002 et 2005, l'île de Bali est aujourd'hui
une destination touristique majeure.
Pour la petite histoire ; le jour de l’indépendance de Bali
(équivalent à notre fête nationale du 14 juillet) a lieu chaque année le 17
août (my birthday !) et donne lieu à de grandes célébrations un peu
partout sur l’île.
Bali
se trouve à 3,2 km à l'est de Java et approximativement 8 degrés en
dessous de l'Équateur. Bali et Java sont séparées par le détroit de Bali.
D'est en ouest, l'île mesure approximativement 153 km de large. Elle s'étend sur environ 112 km du nord au sud.
La chaîne montagneuse du centre de Bali
comprend plusieurs pics de plus de 2000 mètres d'altitude. Le plus haut est l'Agung (3 142 mètres ), un volcan actif baptisé la « Mère montagne ».
La chaîne s'élève du centre vers l'est, avec l'Agung dominant à l'extrême est.
La nature volcanique de Bali contribue à son exceptionnelle fertilité et ses
hautes chaînes montagneuses provoquent les fortes précipitations favorisant la production du secteur agricole. La vaste zone
descendant du côté sud des montagnes est consacrée à la culture du riz. Les
pentes du côté nord descendent plus fortement vers la mer. C'est le principal
secteur de la production de café de l'île où l'on trouve également des légumes
et du bétail. Le fleuve le plus long, la rivière Ayung, coule sur approximativement 75 km.
Bali n'a pas de voies navigables importantes. La rivière Ho est cependant
empruntée par de petits sampans.
L'île
est entourée de récifs coralliens.
Les plages du sud sont de sable blanc quand celles
du nord et de l'est sont de sable noir.
Les plages de sable noir entre Pasut et Klatingdukuh ont été développées pour
le tourisme mais en dehors de celles proches du temple deTanah Lot, elles ne sont pas encore
utilisées de manière significative.
La
plus grande ville de l'île est la capitale provinciale Denpasar située près de la côte sud. Sa
population était d'environ 491 500 habitants en 2002 (plus de 500 000
aujourd’hui). Les autres villes importantes sont l'ancienne capitale coloniale Singaraja,
sur la côte nord, la station balnéaire de Kuta, pratiquement dans la
zone urbaine de Denpasar, et Ubud,
au nord de Denpasar, connue comme le centre culturel de l'île.
À
l'est, le détroit de Lombok sépare Bali de Lombok et marque la division biogéographique entre la faune de l'écozone indomalaise et la faune distinctement différente
d'Australasie.
La transition est connue comme la ligne Wallace,
du nom d'Alfred Russel Wallace qui, le premier, a proposé une zone de
transition entre ces deux biomes majeurs. Lorsque le niveau de la mer
baissa à la période glaciaire du Pléistocène,
Bali fut reliée à Java et à Sumatra et à la partie continentale de l'Asie,
accueillant ainsi la faune asiatique mais les eaux profondes du détroit de
Lombok continuaient à maintenir Lombok et les îles de la Sonde isolées.
La langue balinaise fait partie du groupe dit "bali-sasak" de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes.
6 %
de la population parle Anglais (en seconde langue, en raison de la communication
avec les touristes). L'Anglais est utilisé dans l'administration avec aussi le
Bahasa Indonesia, la langue officielle.
Bali présente la particularité d'être la seule île
d'Indonésie à être restée essentiellement hindouiste. 93 % des Balinais sont hindouistes, croyant et très
pratiquants. Par conséquent ; ils procèdent à la crémation de leurs morts. Cette circonstance est
l'occasion de ce qui a toute l'apparence d'une fête, avec défilé dans la ville,
musique de gamelan, offrandes de toutes natures déposées sur le catafalque du
défunt avant la crémation dans une ambiance bon enfant et décontractée.
Il y a aussi 5 % de musulmans
Sunnites, le reste de la population étant constitué de Chrétiens (surtout
Protestants).
Comme
de nombreux autres groupes ethniques indonésiens, les Balinais sont détenteurs
d'une culture originale, qui est un des éléments de l'attrait touristique de
l'île, avec les risques de perte d'authenticité que cette exploitation comporte.
Une de ses manifestations les plus spectaculaires est la danse dont il existe
plusieurs types, souvent pratiqués par de très jeunes filles (le Legong).
On
note aussi la musique très caractéristique, exécutée par le gamelan,
le théâtre qui met en scène, entre autres, le mythique Barong.
La petite île de
Bali compte à elle seule plus de 7 000 000 de visiteurs par
an !!!
Et voilà ;
l'escale à Bali " l'étonnante" touche à sa fin. Free Spirit devrait
remettre les voiles jeudi ! Prochaine escale au terme d'une étape de 1 050
milles : Coco Keeling Island ; petit atoll perdu au milieu de l'océan Indien.
Bon vent @ toutes et tous, et à bientôt…
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