Free Spirit en détails - Biographie - Interview

FREE SPIRIT EN DETAILS
- Carte d’identité :

- Longueur de coque hors tout : 10,85 mètres,
- Longueur à la ligne de flottaison : 9,80 mètres,
- Largeur maxi : 3,40 mètres,
- Largeur à la ligne de flottaison : 2,70 mètres,
- Tirant d’eau mini : 0,77 mètres,
- Tirant d’eau maxi : 2,15 mètres,
- Poids total : 5 tonnes + 1,6 tonnes de charges utiles,
- Poids total du lest : 1,8 tonne,
- Poids de la dérive : 1,1 tonne,
- Poids dans les fonds : 700 Kg,
- Tirant d’air : 14,38 mètres,
- Surface de grand voile : 28 m2,
- Surface du génois sur enrouleur : 38 m2,
- Surface de trinquette : 18 m2,
- Surface du spi asymétrique : 90 m2,
- Moteur inboard : Nanni Diesel 3.75 de 21 CV
- Capacité des réservoirs d’eau douce : 2 X 100 litres,
- Capacité du réservoir de fuel : 90 litres.

- Construction : aluminium, coque en forme,
- Architecte : Sylvestre Langevin,
- Chantier naval : Gilles voisin en Normandie.
- Année de naissance et première mise à l’eau en 2000.

- Présentation :

Free Spirit est un dériveur intégral en aluminium, coque en forme avec une semelle pour le beachage.
Barre franche, système de bi-safrans.
Gréement de cotre avec galhaubans, haubans, double bas-haubans avant et arrière, pataras en patte d’oie, bastaques, Génois sur enrouleur, bas-étai larguable pour la trinquette de gros temps, tangon sur rail, spi asymétrique sur bout-dehors.

Aménagements intérieurs :

- Grand coffre de rangement à l’arrière tribord,
- cabine double à l’arrière côté bâbord,
- table à cartes au pieds de la descente sur bâbord,
- grand carré très ouvert, table rabattable de chaque côté du puit de - dérive situé au centre du bateau,
- cuisine au pieds de la descente sur tribord (face à la table à cartes),
- salle d’eau + toilette en avant du pieds de mât côté bâbord,
- grand placard + penderie côté tribord,
- cabine double à l’avant,
- Réservoirs d’eau + réserves avitaillement sous les banquettes du carré, bâbord et tribord.

Free Spirit est unique. Un seul exemplaire de cette taille est sorti des chantiers de construction naval Gilles Voisin ; spécialisé dans la fabrication de dériveurs intégraux en aluminium.

- Liste des travaux effectués par mes soins :

- installation de l’électricité 220 Volts avec branchement sur quai, disjoncteur différentiel, 3 prises murales (cuisine, table à cartes, cabine avant), + chargeur de quai 220 volts 25 ampères,
- installation d’un nouveau parc de batteries avec répartiteur de charge, 3 batteries technologies AGM à décharge lente de 95 ampères chacune (285 ampères pour la servitude), + 1 batterie moteur séparée de 108 ampères,
- révision complète du moteur (dépose et repose), vidange, échangeur de température, calotte, faisceau, et sortie pot d’échappement neuf, peinture sur la partie arrière après décapage au sable,
- installation de bossoirs pour supporter l’annexe gonflée,
- installation d’un panneau solaire photovoltaïque polycristallin de 80 watts avec régulateur de charge. Le panneau est monté sur un pieds en inox soudé sur le bossoir bâbord, et surtout orientable car articulé sur un diabolo de gréement de planche-à-voile,
- remise en état du verrin hydraulique servant à manipuler la dérive,
- isolation du grand coffre de rangement côté tribord,
- reconditionnement complet des œuvres vives avec ;
soudure de platines en alu afin de recevoir les anodes,
sablage puis 6 couches de peinture de marque Nautix ; une couche d’accrochage spécial coque alu, puis 3 couches de primaire anti-corrosion, et enfin 2 couches d’antifouling,
- mise en place d’un lazy-bag et lazy-jack,
- changement du barbotin de guindeau afin d’accueillir de la chaîne de 10. Modification du davier pour une ancre Delta de 16 Kg,
- installation d’un pilote automatique de barre franche branché en Sea Talk avec l’anémomètre,
- montage d’une nouvelle VHF ASN, détecteur de radar Mer-Veille, GPS traçeur branché en NMEA avec le pilote automatique,
- mise en place d’ampoules à leds faible consommation pour les feux de tête de mât (feux tricolore, de route, de position), et aussi à l’intérieur du bateau. Pour info : une ampoule à leds consomme 20 fois moins qu’une ampoule classique halogène G4, et surtout ne chauffe pas !,
- remplacement de la bouteille de gaz classique contre un bouteille de 14 Kg en plastique et fibre de verre,

- Matériels embarqués :

- Annexe gonflable 2,45 mètres avec quille et plancher gonflable marque Uship + moteur hors-bord Yamaha de 6 CV arbre court + nourrice de 15 litres + housses de protection solaire + une ancre repliable 2,2 Kg,
- mouillage principal : ancre Delta 16 Kg + 45 mètres de chaîne de 10 mm + 40 mètres de câblot,
- mouillage secondaire : ancre plate 14 Kg + 30 mètres de chaîne de 8 mm,
- barbatages (9 ovales + 1 ronde + 2 mousses rigides),
- haussières de diverses longueurs,
- divers accastillages (poulies + manilles + mousquetons),
- divers outillage et pièces de rechange,
- 3 batteries AGM 95 ampères pour le service + 1 batterie moteur 108 ampères,
- 1 panneau solaire 80 watts + régulateur de charge,
- répartiteur de charge,
- convertisseur 12 volts – 220 volts – 600 watts,

- 1 pilote automatique de barre franche Raymarine SPX5 tiller GP,
- 1 GPS fixe intérieur avec antenne externe branché en NMEA avec la VHF ASN AIS de Navicom,
- 1 VHF portable et étanche à l’immersion,
- 1 GPS Garmin (lecteur de cartes marines) fixe avec antenne intégrée,
- 1 GPS portable Garmin (lecteur de cartes marines) plus de 20 heures d’autonomie,
- 1 détecteur de radar Mer-Veille,
- 1 récepteur petites, moyennes et grandes ondes, BLU,
- autoradio,
- 1 PC portable familial (musiques, photos, vidéos, internet…), + 1 PC de bord avec logiciel de navigation + cartes marines,
- une balise de détresse Fast Find 210 avec GPS intégré,
- radeau de survie SeaSafe hauturier + matériel de sécurité obligatoire (fusées, miroir, harnais, gilets de sauvetage, bouée fer à cheval, lampe à renversement, couverture de survie, extincteurs, trousse de secours…),

- 1 vélo pliable tout alu,
- 1 taud de protection solaire 6 mètres de long sur 3,5 de large,
- 2 bidons de 25 litres d’eau douce, + 1 douche solaire de 10 litres,
- 2 bidons de 25 litres de gazole,
- matériel de pêche ; à la traîne (1 gros moulinet + leurres etc…), une canne à pêche,
- matériel de plongée : palmes, masque, tuba, 2 fusils harpon,

- Matériel de Kitesurf Marque NAISH :  3 ailes (1 Park 10 m2 de 2011, 1 Park 14 m2 de 2011, 1 Torch 10 m2 de 2007) + 2 barres + 2 boards (Thorn 130 X 39 de 2011) + 2 harnais.



BIOGRAPHIE


17 août 1977 : naissance à Paris.
1978 : déménagement à Royan (Charente-Maritime).
Juin 1984 : départ en bateau, avec mes parents et mon frère jumeau, pour un tour du monde qui va durer prés de 5 ans.
Angleterre, Hollande, Norvège, Ecosse, Irlande (anniversaire : 7 ans), bref escale à La Rochelle.
Grand départ en octobre. Espagne, Portugal, Madère, îles Canaries, îles du Cap Vert.
Traversée de l’atlantique.
Noël de l’année 1984 dans les îles Caraîbes (des îles Vierges jusqu’à Tobago et Trinidad, Vénézuela, Los Roquès.
Panama et son Canal.
Iles Galapagos.
Traversée du Pacifique.
Iles Marquises, Archipel des Tuamotus, Tahiti.
Noël de l’année 1985 à Tahiti.
Mooréa, Bora-Bora, Waïné, Maupiti, Maupélia, îles Tonga, îles Fidji, îles Samoa, Suvarow, Wallis et Futuna, îles de la Société, Lifou et Ouvéa, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande.
Noël de l’année 1986 en Nouvelle-Zélande.
Nouvelle-Calédonie, Australie (Townsville ; sud de la Grande Barrière de corail, côte est). Navigation côtière jusqu’à …….. Bali, îles Christmas, Sri-Lanka (Ceylan), îles Maldives.
Noël de l’année 1987 aux Maldives.
Djibouti, remontée de la Mer Rouge, îles Sept Frères, îles Anish, Soudan, Ethiopie, Egypte.
Canal de Suez.
Ile de Malte, Turquie, îles des Cyclades, Italie, îles Eoliennes, Sardaigne, Corse, France (Aigues-Mortes).
Remontée du Canal du Midi (anniversaire : 11 ans).
Arrivée à Royan en septembre 1988 ; c’est la rentrée scolaire !!!!
1989 : inscription à l’école de voile, optimist, dériveur, planche-à-voile
1992 : première rencontre avec la grande famille du shop « Palmyr Wind » et de son Boss Loulou. Début en funboard.
1993 : voyage en Grèce.
1994 : voyage en guadeloupe.
Juin 1995 : première saison d’été pour Jean-Michel Pinson (Bar restaurant « Le Golfy » à La Palmyre, + toutes les saisons estivales suivantes jusqu’en 2010 incluse.
1995 : 1er trip windsurf en Galice.
1997 : trip windsurf à Tarifa.
Septembre-Octobre 1998 : trip windsurf à Tarifa, puis Essaouira (Maroc).
Décembre 2001 : première saison d’hiver au Kalico à Courchevel 1850. Début en Snowboard.
Mai 2002 : début en kitesurf, Loulou sera mon prof.
Octobre 2002 : trip Kite en Guadeloupe.
Décembre 2002 : saison d’hiver au Kalico.
Mai 2003 : boat trip aux îles Cyclades.
Octobre-novembre 2003 : trip Kite et Wind en Bretagne.
Décembre 2003 : saison d’hiver au Kalico. Rencontre avec Manu Gaidet.
Novembre 2004 : trip Kite toujours en guadeloupe.
Décembre 2004 : saison d’hiver au Kalico. Début en ski, directement orienté vers le freeride.
Septembre-octobre 2005 : Kite boat trip avec mon père aux îles Canaries.
Décembre 2005 : saison d’hiver au Kalico. Début en parapente solo.
Septembre 2006-avril 2007 : Kite boat trip sur un catamaran (blog de voyage : http://vzc.skyrock.com/). Iles Canaries, Dakhla au Maroc, îles du Cap Vert, traversée de l’atlantique, Martinique où je resterais 4 mois à kiter.
Mai 2007 : trip kite Côte d’Azur.
Octobre 2007 : achat de “Free Spirit” à Saint-Malo. Arrivé à La Rochelle début novembre.
Décembre 2007 : saison d’hiver au Kalico (qualité d’enneigement exceptionnel !!!). 70 vols en parapente et début en Speed-riding.
Mai 2008 : boat trip jusqu’à Belle-île en mer, et retour à La Palmyre.
Septembre à novembre 2008 : boat trip jusqu’à Saint-Malo, et retour à La Palmyre.
Bateau au chantier à sec en attente de travaux pour le grand départ.
Décembre 2008 : saison d’hiver au Kalico. Perfectionnement en speed-riding.
Juin 2009 : boat trip « sur Cash-Flots » aux îles Baléares, Ibiza et Formontera.
Décembre 2009 : saison d’hiver au Kalico.
Septembre 2010 : remise à l’eau de Free Spirit, départ le jeudi 7 octobre 2010 à 7h30 de Saint-Denis d’Oléron (Charente-Maritime).
Septembre 1988, Alex et moi nous préparons pour aller rejoindre nos nouveaux petits camarades à l’école de Saint-Palais sur mer. C’est la rentrée scolaire ; passage obligé d’un retour à la vie terrienne. Nous rentrons en 6ème avec un an de retard. Nous sommes aux côtés de certains de nos copains et copines que nous avions laissé 5 ans plus tôt en cours de primaire.
Puis vinrent le collège, les nouveaux copains, les premières petites copines, la mobylette, les premiers bords tirés en régate (optimist, l’équipe, puis la planche-à-voile).
Place aux années lycées, encore des nouveaux potes, les premiers amours, la voiture remplace la meule, premières saisons estivales comme barman à La Palmyre, découverte des joies de la glisse (début en funboard, quelques week-end snowboard dans les Pyrénnées, skateboard, wakeboard…).
2 ans de BEP gestion et comptabilité, 2 ans de BAC PRO vente-représentation, 2 ans de BTS force de vente.
Il est temps de faire un choix crucial ; celui de l’orientation professionnel. Jean-Mi me propose de m’accueillir au sein de son staff l’hiver au Kalico à Courchevel 1850, et l’été ; je reste au Golfy sur le port de La Palmyre, face à la Baie de Bonne-Anse (mon home spot).
La vie est faite de choix ; je décide d’opter pour le ride !!! Me voici saisonnier…
Snowboard, ski, parapente l’hiver, et Kitesurf l’été, je deviens vite accro. Je me rends vite compte (ainsi que mon entourage) que j’ai besoin de ça pour avancer. La glisse ; c’est du bonheur à l’état pure, de l’adrénaline à son paroxisme.
2003, sale année caniculaire… l’accident de Loulou puis sa disparition en 2008 va beaucoup m’atteindre.
Les voyages et les rencontrent s’enchaînent : l’Espagne, la Grèce, le Maroc, les îles Canaries, la Guadeloupe, et bien-sûr la Bretagne, ma patrie d’adoption !
2006, Capitaine Bichon me propose de faire un bout de route avec lui sur son Beunaise, catamaran de 10,80 mètres construit en 1985 en contreplaqué et époxy. Ma vie ne va pas basculer, mais plutôt s’orienter vers une destiné qui ne pouvais être autre… Pas d’hiver à Courchevel, mais en Martinique. (blog de voyage : http://vzc.skyrock.com/).
Octobre 2007, j’ai trouvé mon bateau à Saint-Briac sur mer, Côte d’Armor, juste à côté de Dinard, il est là, posé sur le sable, au milieu d’un port à échouage comme il y en a beaucoup en Bretagne. C’est le coup de foudre ! Erick avait raison et tort ; c’est pas un Ovni, mais c’est bien mon bateau !
Retour à Courchevel où je vais y découvrir une nouvelle drogue : le speed-riding (petit parapente permettant l’alternance entre la glisse sur les spatules et le vol libre).
Déjà 2 200 milles nautiques avec Free Spirit en mode cabotage. Il est temps de le placer en chantier à sec afin de le préparer à la vie hauturière.
2010 ; c’est l’année de la finalisation des travaux, l’année du départ, le début d’un rêve en passe de se réaliser…


INTERVIEW


Entretien miroir


Je tiens beaucoup à commencer cette entrevue par des remerciements. Il va sans dire que l’on m’a beaucoup aidé dans la préparation du voyage et surtout de Free Spirit.
Donc commençons par mes parents. Papa et Maman ont dû interrompre leur petite virée en Bretagne sud (sur le Côte de Beauté IV bien sûr !) afin de venir me rejoindre au chantier de Mortagne pour quelques jours de dure labeur (sans parler des moustiques !).
Papa : installation du détecteur Mer-Veille, de la VHF, et surtout préparation des œuvres vives, c’est à dire toute la partie du bateau en contact directe avec la mer (sous la ligne de flottaison). Après le sablage (décapage de la carène avec un jet de sable à haute pression), nous voici tous les 2 prêts à recouvrir cette partie sensible de Free Spirit de 6 couches de peintures spéciales coque aluminium.
Pendant ce temps, Maman s’occupe de l’avitaillement, les réserves de bouffe, de médicaments, + quelques paperasses qui, si j’avais dû m’en occuper moi-même, m’aurait pris beaucoup de temps.
Alexandre, mon Frangin, m’a aidé à installer le pilote automatique, le GPS, la girouette, ainsi que l’antenne VHF. Il s’est bien évidemment occupé du PC de navigation, avec installation du logiciel Scannav + les cartes marines, sans oublier bien sûr le site internet http://enjoyfreespirit.blogspot.com/
David qui m’a accueilli quelques mois sur son Port à Sec de Mus de Loup à La Tremblade.
Le shipchandler Uship aux Minimes à La Rochelle.
François du chantier de Mortagne, qui m’a stratifié la base d’accueil du pilote automatique.
Matthieu de l’entreprise Mulot, spécialisée dans la fabrication de bateaux professionnels en aluminium (notamment les chalands ostréicoles). Il m’a fabriqué un bout dehors pour le spi, modifié le bossoir bâbord qui supporte mon panneau solaire, fabriqué les platines pour les anodes, modifié mon davier.
« Naish Kiteboarding » pour mon partenaire matos de ride.
Et enfin Jean-Mi, ainsi que toute l’équipe du Golfy, pour toutes ses années à bosser au sein d’une structure familiale saine et bon enfant, les cadeaux et les messages de sympathie sur la carte marine baptisée « Route du Rhum » ; ça s’invente pas !!!
Donc voilà, un grand merci à tous ces gens que j’adorent et grâce à qui l’aventure continue…
Se remettre en question ; c’est apprendre à se connaître. Me poser des questions ; c’est vous apprendre à me connaître.

 
- Zonzon - La tradition exige que l’on baptise son pilote automatique ?
Zonzon - C’est exact : mon RAYMARINE SPX5 tiller GP s’appelle « LOULOU ». En hommage à un ami parti trop tôt et à qui toute cette aventure aurait plu. Il est mon équipier à part entière, et à défaut de ne malheureusement plus faire physiquement parti de la famille, il fera parti de ce voyage qui sera aussi le sien. D’ailleurs il se débrouille comme un chef : un vrai p’tit ange !

- Est-ce que tu appréhendes le fait d’être seul ?
Je ne suis pas seul. Est-ce que Lucky Luke est seul ; il a Jolly Jumper. Tintin a Milou, Mickaël Night a Kit, Batman a Robin (ah non ; ça c’est pas un bon exemple !).
Il ne faut pas confondre être seul, et être en solitaire. Certes je n’ai pas d’équipier (ni d’équipière à fortiori), mais j’ai Free Spirit, la mer, et tous les éléments qui m’entourent. Et puis j’ai Loulou avec moi !
L’isolement favorise l’écriture, et donne irrémédiablement l’envie d’aller vers les autres. Ce qui n’est pas forcément le cas d’un couple ou d’une famille.

- Naviguer en haute mer ; ça se passe comment ?
En mer ; tous tes sens sont en éveils permanents, tu ne dors jamais profondément, un bruit, un mouvement, une odeur inhabituel peut t’amener à prendre des décisions ultras rapides, surtout en solitaire.
En résumé ; tu dois pouvoir prévoir l’imprévisible. Une sorte de sixième sens quoi ; celui de pressentir les galères et donc de faire en sorte qu’elles ne se produisent pas !
Et puis, il y a les quarts de jour comme de nuit. Les repas (environ 2 heures par jour). La toilette (20 minutes). La lecture, l’écriture (2 heures). La barre (ça dépend des conditions de nav. ; je barre car j’aime barrer à conditions que ça aille vite. En moyenne, cela représente : 2 heures le matin, 2 fois 2 heures l’après-midi, et encore 2 ou 3 heures le soir. 10 heures par jour environ, des fois plus. Le reste du temps : c’est Loulou qui gère !).

- Ton bateau pour ce type de programme, pas trop petit ?
Le bateau parfait n’existe pas !
Il n’y a pas de petits ou de grands voiliers, de beaux ou de laids. Il y a juste les bateaux que l’on aime, que l’on bichonne, que l’on respecte. Ceux qui nous font voyager, et rêver…
Et puis on s’adapte. Trop petit : on joue avec la sécurité, trop grand : le budget bien sûr, mais aussi les difficultés dans les manœuvres, tout devient beaucoup plus physique.

- Occupation préférée ?
Etre heureux, et surtout que ce soit contagieux !

- Passion ?
Impossible de le cacher ; les sports de glisse, le Kitesurf bien sûr, mais aussi le windsurf, snowboard, ski, parapente, speed-riding, longskate, wakeboard. Tout ce qui me procure d’intenses sensations chargées de grosses montées d’adrénaline. La prise de risque nous rend chaque jours plus vivant. Cela fait partie du jeu.
La mer sans aucun doute, je suis bien en mer.
Mais aussi la montagne, pour le ride et les paysages somptueux surtout, car le froid : c’est pas ma tasse de thé !

- Centres d’intérêts ?
Sans hésiter la famille, les amis, les rencontres d’un jour, ou les rencontres pour toujours.

- Fierté ?
Etre venu au monde dans cette famille (à 2 en plus). J’adore mes parents, mon frêre, sa femme et mes 2 petits neveus chéris. J’ai été très proches de mes grands-parents qui ne sont plus là aujourd’hui, je pense souvent à eux.
- Rêves ?
Embarquer sur un géant des océans (style Groupama III, Idec ou Sodebo), et bombarder à Plus de 40 nœuds sur une mer déchaînée.
La Terre vue de l’espace.

- Déceptions, regrets ?
Les erreurs de jeunesse comme on dit. Je n’aime pas décevoir ceux que j’aiment, mais voilà ; on ne peut pas revenir en arrière.
Regrets ? Non, il ne faut rien regretter dans la vie. Pas de rancœur non plus, ça nous bouffe de l’intérieur, c’est pas bon pour l’état d’esprit. Juste la positive attitude tout le temps !

- Meilleurs souvenirs ?
toutes les premières fois, dans tous les domaines !

- Bad trip ?
les gens que j’aiment qui lèvent les voiles pour leur dernier voyage.

- Etre quelqu’un d’autre ?
J’aurai aimé être un rider professionnel, à la Manu Gaidet pour le ski, ou Jérémie Eloy pour le Kitesurf. Voyager, découvrir, rencontrer, raconter…

- Etre quelque chose d’autre ?

Le Phare du Bout du Monde (pas celui qui se trouve aux Minimes, mais celui au Cap-Horn à Ushuaïa).

- Devise/ligne de conduite ?
Avec des « SI » : on refait le monde ! Ceux sont nos actes qui nous définissent et font ce que nous sommes, alors fonce ! Et que la Force soit avec toi…
- Un personnage de BD ?
Dans le genre, redresseur de tort, avec des pouvoirs. J’adorerai planer sans avoir besoin d’aile de parapente ou de Kite. Un Sherlock Holmes qui peut voler quoi !… Elémentaire !

- Un animal ?
Un dauphin, un albatros. Le « Free Spirit » version règne animal !

- Une couleur ?
Le bleu et le vert, les couleurs de Dame Nature, celles que l’on remarque de l’espace.
J’aime bien le jaune et le rouge aussi pour la déco, mais je crois que c’est plus trop tendance.

- Un pays ?
Le pays des merveilles ! Sans guerre, sans pauvreté, avec un maximum d’égalité.

- Livres ?
Je lis beaucoup de récits. Par exemple le tour du monde en solitaire de Guy Bernardin sur le « Spray » bateau de Joshua Slocum. Tous les récits de Bernard Moitessier (La longue route pour n’en citer qu’un), Eric Tabarly, les familles parties en circumnavigation etc… La plupart évoque un sujet infini : à savoir la mer !
Mais aussi des auteurs contemporains à l’imagination débordante comme Guillaume Musso, Marc Levy, Bernard Werber, Paulo Coelho…

- Films ?
Je regarde tout ce qui se présente.


- Musiques ?

J’ai de tout à bord ; variétés françaises, anglaises, pop, rock, funk, disco, soul, groove, musiques cubaines, brésiliennes, antillaises, musiques de films… Pas d’électro, pas de rap.

- Si c’était à refaire ?
La même !

 
“Life is too short, don’t waste it, go riding !”