Vœux
2013 !
Tous les ans ; la famille Free Spirit essaie d’être
originale dans la présentation de ses « meilleurs vœux » pour la
nouvelle année qui commence.
Il y a un an ; nous
touchions tout juste la
Nouvelle-Zélande après avoir parcouru 2 600 milles nautiques
en 28 jours sans mettre le pied à terre. Nous avions mis l’accent sur la
famille toujours aussi vitale et importante à nos yeux, et aussi les
rencontres, imprévisibles, improbables, voir surréalistes pour certaines,
défiants sans cesse les lois de la distance qui s’étire, et du temps qui
s’écoule.
Cette année, après avoir
récemment visionné le film « Home », l’idée m’est venu de dédier ces
quelques lignes à Dame Nature, ou notre Mère-la Terre. Celle qui vit afin de
nous faire vivre, qui souffre en silence, qui nous supporte comme les mauvais
élèves que nous sommes… Hommage au Cœur de la vie dans l’univers…
20 % de la totalité des êtres humains consomment 80 % des
ressources naturelles généreusement offertes par le globe terrestre. Eau douce,
énergie, gaz, pétrole, charbon, vivres en tous genres.
Nous devons être conscients
du fait que si la Terre
meurt ; l’humanité disparaîtra. Le cas inverse n’est pas réciproque, au
contraire !
Combien
de temps cette situation pourra-t-elle durer ?
Est-ce
cela que nos parents nous ont enseigné ?
Est-ce
cela que nous léguerons à nos enfants ?
En
2013 et pour toutes les années et décennies à venir ; soyons
éco-responsables, changeons ensembles !
Des solutions existent…
Notre volonté commune fera
la différence !
J’ai
vu les Marocains pécher dans « leurs » eaux territoriales qu’ils ont
su préserver afin de pouvoir se nourrir.
J’ai
vu les Cap-Verdiens pratiquer la culture physique, se nourrir essentiellement
de poissons, et utiliser l’énergie du vent et du soleil pour s’éclairer
(éoliennes, panneaux solaires photovoltaïques, et usines de dessalinisation. Le
tout subventionné par les pays européens).
Mais
j’ai vu aussi les déchets flotter entre 2 eaux sur le bleu
« entaché » de l’océan. La drogue et l’alcool faire des ravages sur
les jeunes et les moins jeunes. Et une île comme Antigua (faisant partie du
Commenwealth, donc dite développée) et repère du yachtisme et motor-yachtisme
de luxe au cœur même des îles de la
Caraîbe , ne pas pratiquer le recyclage des déchets (même pas
pour le verre, ni les boîtes en aluminium ! ). Les Antilles sont devenues
pauvres en variétés, diversités de la faune et de la flore sous-marines. Les
réserves de poissons et crustacés s’appauvrissent, les coraux meurent. Le
tourisme de masse pullule.
J’ai
vu les Indiens Cunas des îles San Blas (Pays du Panama) ainsi que les Ni-Vans
(Pays du Vanuatu) vivrent dans des cases élaborées en branches de cocotiers
tressées du sol au plafond, éclairée à la lumière seule du soleil, se déplaçant
en pirogues traditionnelles, se nourrissant exclusivement de ce que la terre et
la mer leurs apportent généreusement et sans compter. Amour, eau de la cascade
et feu de bois. Pensez-vous qu’ils ne sont pas heureux pour autant ?
Nous
épuisons le vital afin de créer du superflu !
J’ai
vu le plus célèbre de tous les grands canaux faire transiter les plus
gigantesques navires du monde, toujours plus imposants, toujours plus polluants
par un simple système hydraulique grâce à la force gravitationnelle !
Tout de même ; 197 millions d’eau douce exclusivement
fournies par le lac Gâtun (et donc par la pluie) sont nécessaire à un seul
éclusage.
En parlant d’eau ; plus de 2 milliards d’êtres
humains doivent vivres ou plutôt survivre avec à peine 3 litres d’eau douce par
jour. Un seul habitant de la ville de Las Vegas (pourtant située en plein
désert ! ) en consomme quotidiennement entre 800 et 1 000 litres !
J’ai
vu aux îles Galapagos (pays de l’Equateur) se développer le tourisme vert grâce
à l’UNESCO qui a classé (par le biais de Parcs terrestres et maritimes), la
faune et la flore pour la plupart endémiques au Patrimoine mondial de
l’humanité. Des zones strictes à accès réglementé, zones de protection totale,
et zones urbaines sont en bon équilibre.
Aux
Tuamotu : j’ai vu des farés installés sur pilotis et aux bords du lagon
utiliser l’énergie solaire renouvelable afin de se fournir en électricité. Et
paradoxalement, j’ai vu d’énormes 4X4 flambants neufs rouler sur une
« unique route » parfaitement goudronnée… d’environ 10
kilomètres !
Mauvaise note également sur
la gestion de leurs déchets toujours plus importants car malgré tout ; ici
aussi la société de consommation existe. Les Pomotus en jettent une bonne
partie directement à la mer, via les passes de ces merveilleux atolls lorsque
le courant est sortant. Quel déception à la vue d’un tel spectacle !
Sur l’île de Tahiti ; le pourcentage de Polynésiens
atteints d’obésité est actuellement en train s’exploser tous les
compteurs ! Américains et Australiens sont battus… En cause : la
mal-bouffe (fast-food, Coca, confiseries etc…) additionnée à des corpulences
ancestrales aux gènes de « guerrier ».
J’ai
vu de nombreuses bio-agricultures sans engrais et sans pesticide en
Nouvelle-Zélande. Mais aussi beaucoup trop de véhicules sur-puissants boostés
par des V8, et même des V12 !
A
Port-Vila, la capitale du Vanuatu sur l’île d’Efate ; 15 à 20 % des besoins en énergie sont
couverts par 11 éoliennes seulement. Les groupes électrogènes sont alimentés
par du gasoil au 2 tiers, et complétés par de l’huile de Coprah au tiers
restant (issu de la noix de coco). Est-ce que vous imaginez la ressource
absolument non polluante et surtout quasi inépuisable dans la zone
Pacifique !
Mais j’ai pu m’apercevoir
aussi que leurs eaux territoriales étaient vidées au profit des pays comme la Chine et le Japon (qui ne
font pas spécialement dans le détail). Le développement durable et la
consommation responsable ; c’est pas vraiment leur cheval de bataille
comme on dit !
J’ai
vu des baleines, beaucoup de baleines. Mais aussi des bateaux japonais
spécialisés dans la traque de ces dernières.
J’ai
vu en Nouvelle-Calédonie, le classement par l’UNESCO d’un des plus beaux et des
plus grands lagons du monde devenir tout naturellement et simplement un Patrimoine
de l’humanité à part entière. Et croyez moi ; c’est du bonheur de mettre
la tête sous l’eau ou de fouler un parc totalement préservé pour sa faune et sa
flore pour les 3 quarts
endémiques à ce petit bout de territoire émergé du Pacifique sud.
J’ai
vu un barrage qui alimente en électricité toute la ville de Nouméa, complété
par des éoliennes et des panneaux solaires.
Mais
j’ai vu le cataclysme des mines qui fournissent en matières premières les
usines de Nickel. Et encore et toujours de gros 4X4, et autres vedettes ultra
gourmande en carburant.
Je
ne vous parle pas de ce que je n’ai pas encore vu !
Pensez
ce que vous allez dire, dites ce que vous pensez ; « Et toi avec tes beaux discours, tu
fais quoi pour la planète ? ».
J’essaie
de faire un tour du monde à la voile (l’énergie renouvelable et inépuisable la
plus ancienne après le solaire), et m’applique à avoir un minimum d’impact
négatif sur « Notre Belle Planète Bleue ». Moins de 200 litres de gasoil en
2 ans de voyage, et 16 000 milles nautiques parcourus (30 000 kilomètres ).
Environ 50 litres
d’essence pour le moteur hors-bord de l’annexe, que j’utilise finalement le
plus souvent à la rame. Pas de groupe électrogène. L’électricité du bord est
alimentée exclusivement à l’énergie solaire grâce à un seul panneau
photovoltaïque. Récupération de l’eau de pluie. Pas de chauffe-eau, ni de
douche sous pression.
Vivre
sur un voilier ; c’est apprendre à économiser l’eau et l’électricité, non
pas par avarice, mais par nécessité, ou par obligation (surtout lorsque l’on se
prépare pour une longue traversée). Ces habitudes là se répercutent forcement
en bien lorsqu’il s’agit d’adhérer de nouveau à une vie terrestre. Mais bien
entendu dans des proportions un peu différentes. Par exemple : il est bien
évident que se déplacer en voiture avec seulement 250 litres de carburant
pour 2 ans relève de l’utopie ! Même en solex !
Et puis il faut s’éclairer,
se chauffer, avoir de l’eau « et chaude, et sous pression »,
téléphone portable, télévision, ordinateur, Internet 24/24, etc… Certains sont
envieux, mais sont-ils prêts à abandonner ce style de vie ainsi que leur niveau
de confort !
La vie est faite de
choix ! A chacun de faire les bons, au bon endroit, au bon moment…
D’essayer de vivre sa vie à font, heureux et par dessus tout en bonne
santé !
Sincèrement
et du plus profond de mon cœur :
Bonne et heureuse année à toutes et tous !
Somme toute ; que le meilleur
de votre passé soit le pire de votre avenir !!!
Benoît, Famille Free Spirit
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